Closed Monday and Tuesday,
Wednesday and Friday from 12:00 p.m. to 6:00 p.m.,
Thursday from 12:00 p.m. to 8:00 p.m. (Free access from 6:00 p.m.),
Saturday and Sunday from 11 a.m. to 6 p.m.
Bac — Bâtiment d’art contemporain 28, rue des Bains – 1205 Geneva
T: +41 22 329 28 35

Founded in 1984, the Centre de la photographie Genève is a research laboratory since 2001 with 4 to 6 exhibitions and 2 to 3 books published each year. It elaborates new forms of presenting and thinking about photography in relation to other arts and contemporary society as a whole.

LÉONIE ROSE MARION
Relever la Nuit

11.06 — 18.08.24
Vernissage le 11.06.24 à 18h

Relever la nuit interroge le rayonnement lumineux, au fondement de la photographie, ainsi que l’impact de nos modes de vies contemporains sur les écosystèmes. Les nuits sans lune, l’artiste expose des papiers photosensibles pendant une durée identique, effectuant des relevés de la pollution lumineuse. Il en résulte des images monochromatiques, dont les différentes nuances de gris proviennent des émanations des lumières artificielles en périphérie des villes et villages. En Suisse, il n’est en effet plus possible d’observer l’obscurité nocturne naturelle. Les relevés de l’artiste font écho à une étude menée en 2019 par l’Université de Genève sur la pollution lumineuse du bassin genevois à partir de photographies aériennes nocturnes, ayant abouti à une cartographie du réseau écologique nocturne de la région. L’artiste conjugue dans ce projet le rôle de la photographie comme auxiliaire de la science, la notion de preuve et d’empreinte usuellement associée à la photographie. Elle enregistre la disparition de la nuit, relevant que l’obscurité n’existe plus, masquée par une lumière sans fin, et que c’est par la clarté de l’image que la nuit se révèle, paradoxe de l’inversion inhérente au procédé photographique.

Ce projet a reçu la Bourse 2022 pour un projet photographique à caractère documentaire de la Ville de Genève.

Quand les images prennent soin

26.08 — 15.09.24
Vernissage le 26.08.24 à 18h

 

Réunissant les travaux d’une vingtaine d’artistes et photographes suisses et internationaux, Quand les images prennent soin explore les manières dont une pratique de l’image peut devenir une forme du prendre soin – soin de soi, des autres, de sa communauté, de son histoire, de ses récits. Parmi les multiples formes et sens que peuvent prendre les relations entre soin et image, l’exposition se penche en particulier sur les questions à la fois intimes et universelles du deuil et du chagrin, des relations de famille et des non-dits, mais aussi sur les enjeux plus communautaires que sont la visibilité et la représentation, la réappropriation de sa propre histoire, et l’image activiste. En déclinant plusieurs manières dont la création d’une image peut s’apparenter à un acte de soin de soi ou de l’autre, l’exposition affirme le pouvoir de l’image photographique comme moyen d’autonomisation et d’émancipation, relevant d’une capacité d’agir sur sa propre situation, identité, histoire et destinée.

 

Image: Soumya Sankar Bose, A Discreet Exit through Darkness

LUIS CARLOS TOVAR
Palonegro

04.09 — 08.12.24
Vernissage le 03.09.24 à 18h

Palonegro est le projet le plus récent de l’artiste colombien Luis Carlos Tovar et le fruit de plusieurs années de recherche entre la Colombie et la Suisse. Il explore un chapitre spécifique de l’histoire de la violence en Colombie: sa neuvième guerre civile, la guerre des Mille Jours (1899-1902), dont la sanglante bataille de Palonegro (11-25 mai 1900). Pour Palonegro, l’artiste a mené des recherches et exhumé des archives peu connues et étudiées de nombreuses sources suisses et colombiennes privées et publiques, dont celles de la Croix-Rouge, de la Bibliothèque de Genève ou encore des dossiers militaires décommissionnés du ministère de la Guerre colombien. Par son travail, il vise une réappropriation et une resignification de ces archives photographiques, qu’il considère comme des “corps à guérir”. Avec cette approche, il espère pouvoir envisager par extension la possibilité de guérir la mémoire individuelle et collective des traumatismes et des blessures de l’histoire colombienne.