from Tuesday to Friday from 12 a.m. to 6 p.m. and from Saturday to Sunday from 11 a.m. to 6 p.m.
10, rue des Vieux-Grenadiers – 1205 Geneva
T: +41 22 320 61 22

Since its opening in 1994, the MAMCO Geneva (Musée d’art moderne et contemporain), has developed an original form of museography Mainly working with art from since the 1960s, MAMCO bases its action on several principles: a conception of the museum as a “global exhibition” which brings together, in the continuity of a visit, temporary exhibitions and renewed presentations of its permanent collections; a variation in the types of spaces and displays, so as to evoke the history of museums (from a collector’s apartment to the “white cube” or the artist’s studio); a “collection of artists’ spaces” (ECART Group, Sarkis, Claude Rutault, and a Cabinet of Concrete poetry); and, finally, a regular attention to the Genevan and Swiss scenes.

Devoted to the art of our era, it places art and artists at its hearth and is addressed at all publics. It offers historical journeys through several exhibitions articulated around a main project, renewed three times a year. Established in a disused factory, purchased by the City of Geneva, the spaces of the MAMCO are spread over 3,500 m2, thus making it currently the largest museum devoted to contemporary art in Switzerland.

The industrial building in which it is situated also contains the Centre d’Art Contemporain as well as other spaces that develop their own exhibition programs. MAMCO handles a collection of over 3,500 works, and develops, thanks to its scholarly activities, a specialized centre of documentation and archives which is accessible on appointment, as well as various educational practices (aimed at both adults and children).

KRISTIN OPPENHEIM

29.05.19 — 31.12.24

En pénétrant dans l’installation sonore de Kristin Oppenheim (*1959), composée de sept séquences musicales, le visiteur se retrouve au cœur du chant. La voix a cappella conserve l’essentiel de la chanson originale : une courte mélodie et une ou deux phrases. L’artiste fait ainsi appel à la mémoire individuelle et collective en proposant un air déjà entendu et diffusé en boucle.

La voix s’approche, éveille l’attention et enveloppe en douceur. Une seconde voix, plus lointaine, se superpose à la première et élargit l’espace sonore. La spatialisation et la réverbération des voix permettent de reconnaître les distances et de prendre ainsi conscience du lieu. L’écoute est conditionnée par la manière dont la matière sonore s’inscrit dans l’espace.

Ce travail fait aussi affleurer des sensations primaires, à travers la vibration vocale, le balancement des voix, le rythme proche d’une respiration. Le corps n’est pas un simple écran où se projette une voix : c’est un organisme perméable, récepteur, qui permet de redécouvrir les propriétés tactiles du son. Pourtant, face à ce savoir vivant, une évanescence est à l’œuvre du fait de l’absence du corps qui émet ce chant épuré dans l’espace vide.

Les paroles, elles aussi, évoquent le manque et la distance vis-à-vis de l’autre : l’artiste aperçoit quelqu’un par la fenêtre dans Through an Open Window (1992), elle est délaissée dans Shiver (1992), elle en pleure dans Cry Me a River (1992), puis entonne, plus séductrice « Squeeze me tight » (Serre-moi fort) dans Starry Night (1993). Dans The Spider and I (1993), une reprise de Lesley Gore particulièrement visuelle, elle chante tous les périples qu’elle ferait par amour : « I would swim the coldest oceans, I would walk in burning sands, I would crawl across the desert with my heart held in my hands » (Je nagerais dans les océans les plus froids, je marcherais sur du sable brûlant, je ramperais à travers le désert avec mon cœur porté dans mes mains). Le titre de l’œuvre fait penser que cette voix tisse son fil dans l’espace comme une toile.

Pour Kristin Oppenheim, les voix tiennent lieu de personnages qui accompagnent la visite. Chanter lui permet de jouer sur toute la gamme des sentiments. La mélodie favorise le développement de nuances vocales plus hantées, plus vulnérables ou plus enjôleuses. Finalement le ton et les répétitions cherchent à révéler d’autres voix, enfouies en chacun de nous.

— Emma Dusong

UNE COLLECTION D’ESPACES

30.04.17 — 31.12.24

Le quatrième étage du MAMCO accueille, de manière temporaire, des installations de la collection du musée et, de façon plus pérenne, des « espaces d’artistes ». La réunion de ces espaces entend proposer une représentation de la singularité des collections du MAMCO, qui font du protocole, de la partition et de la collaboration avec l’artiste autant de points nodaux de sa politique.

L’Inventaire de Claude Rutault (1941-2022) contient la totalité de ses dé-finitions/méthodes. Cet ensemble, présenté pour la première fois au MAMCO en 1994, tient l’inventaire des projets réalisés (ou non) de l’artiste et permet  l’actualisation de n’importe quelle œuvre du corpus sur un mur extérieur.

 

L’Atelier depuis 19380 de Sarkis (né à Istanbul en 1938, vit à Paris) est le seul environnement qui témoigne encore des « cabanes » en bois qui caractérisèrent le musée à son ouverture. C’est pour l’artiste un « atelier de voyage » dans lequel, une ou deux fois l’an, il passe une journée de travail. Autour de l’atelier sont présentés d’autres œuvres de l’artiste, dont le musée conserve une importante collection.

 

Le Salon Scheerbart de Siah Armajani a été conçu en 2007 par l’artiste d’origine iranienne, décédé en 2020 à Minneapolis (USA) où il vivait depuis 1964. Outre la série Models for Streets (1992), cet espace abrite le Dictionary for Building (1974-1975), un lexique de formes vernaculaires qu’il recueillait dans la campagne américaineComposé sur le modèle de ses Reading Rooms (1977), constructions utilitaires qui mettent en avant l’expérience de la lecture et font du visiteur un lecteur plutôt qu’un regardeur, le Salon Scheerbart fait référence à Paul Scheerbart, théoricien pionnier de l’architecture de verre.

SYLVIE FLEURY
BEDROOM ENSEMBLE II, 1998

06.02 — 09.06.24

L’installation de Sylvie Fleury (*1961, Genève) est composée de mobilier domestique, un lit, deux tables de chevet surmontées de lampes, une coiffeuse à miroir et une banquette. Dans cette chambre à coucher, tous les meubles ont été recouverts de fausse fourrure. Or ce matériau, récurrent dans l’œuvre de Fleury, qui évoque une douceur factice, est celui qu’elle utilise en particulier lorsqu’elle revisite l’histoire de l’art. Elle a notamment réalisé de nombreuses « peintures » monochromes ou des pastiches 
de Mondrian, désarmant leur radicalité historique, se moquant de leurs prétentions modernistes, prenant le contrepied du célèbre texte de Greenberg qui opposait l’avant-garde et le kitsch. Mais Bedroom Ensemble II rend hommage à un artiste qui a, lui aussi, élevé le prosaïsme d’objets dérisoires au rang de la sculpture monumentale : en 1963, Claes Oldenburg reconstituait, sous ce même titre, des chambres à coucher dont il déformait les perspectives pour en accentuer l’effet de profondeur et les déréaliser. Avec son propre vocabulaire de textures et de couleurs, Fleury pousse la proposition d’Oldenburg à ses extrémités.

TISHAN HSU, ERICA PEDRETTI, PAUL THEK, PAUL NEAGU, SYLVIE FLEURY

04.03 — 09.06.24

14.03.24, 19h :
visite commentée de l’exposition Tishan Hsu par Elisabeth Jobin, conservatrice au MAMCO et commissaire de l’exposition (FR)

14.03.24, 18h — 21h :
Guides volants (FR/EN)

14.03.24, 18h — 21h :
Bar